Israël a lancé une série d’attaques meurtrières contre la bande de Gaza, visant, en particulier, deux camps de réfugiés et une école servant d’abris, tuant au moins 50 Palestiniens au cours des dernières 24 heures.
L’armée israélienne a lancé une série d’attaques, la nuit dernière, contre la zone humanitaire d’al-Mawasi, à Rafah dans le sud du territoire assiégé, tout en ordonnant l’évacuation forcée de l’un des derniers hôpitaux fonctionnant à peine dans le nord assiégé de l’enclave.
Sept Palestiniens ont été tués dans une frappe de drone du régime sur le camp de réfugiés d’al-Mawasi où les tentes abritant les déplacés ont pris feu. Quatre autres personnes ont perdu la vie lors d’autres frappes, notamment sur une voiture civile et sur un véhicule transportant du personnel de sécurité.
L’armée israélienne a également pris pour cible, tôt ce lundi matin 23 décembre, une école abritant des personnes déplacées dans le camp de réfugiés de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza. Cette attaque menée par des quadricoptères et des véhicules blindés a fait un mort.
En outre, les forces armées israéliennes ont tué quatre autres personnes dans une zone située au nord du camp, comme l’ont indiqué la chaîne de télévision qatarie Al-Jazeera et l’agence de presse palestinienne WAFA.
Au total, 50 personnes ont été tuées depuis le début de la journée de dimanche, selon des sources médicales sur le terrain.
Alors que les attaques israéliennes se poursuivent, l’armée du régime d’occupation a ordonné la fermeture et l’évacuation forcée de l’hôpital Kamal Adwan à Beit Lahiya, mettant ainsi en danger la vie d’environ 400 civils, y compris des bébés dans des couveuses.
À noter que l’hôpital Kamal Adwan est l’un des derniers encore opérationnel dans le Nord, où des milliers de personnes sont prises au piège d’un siège brutal depuis près de trois mois.
Selon l’agence WAFA, les forces israéliennes ont ciblé dimanche cet hôpital au moyen de bombes, d’obus d’artillerie et de tirs de snipers, et ont spécifiquement visé la maternité, l’unité pour femmes et le service néonatal, tuant ainsi trois civils.
Le directeur de l’hôpital, Hussam Abou Safiya, a déclaré à l’agence de presse Reuters que l’armée israélienne visait directement les réservoirs de carburant, ce qui pourrait potentiellement « provoquer une grande explosion et des pertes massives parmi les civils à l’intérieur ».
Obéir à l’ordre de fermeture était « presque impossible », car il n’y avait pas assez d’ambulances pour évacuer les patients, a-t-il ajouté.
Le groupe de résistance palestinien Hamas a déclaré que les attaques de l’armée israélienne contre l’hôpital Kamal Adwan et ses menaces d’évacuer de force les patients, les blessés et les personnes déplacées constituaient « un crime de nettoyage ethnique et de déplacement forcé ».